Version française / Publications
- Libellé inconnu,
Miguel Torga : le dialogue inassouvi
Essai d’analyse de son écriture dramatique - Graça Dos Santos
Publié le 6 septembre 2018 – Mis à jour le 29 janvier 2019
Publié avec le concours de l’EA 369 Études Romanes, du projet UPL « non lus » de la contestation en Péninsule Ibérique (Espagne, Portugal 1926- 2011), de l’UFR LCE, et de la Commission des Publications de la Commission Recherche de l'Université Paris Nanterre.
« L’universel, c’est le local moins les murs ». Cette citation est utilisée à l’envi sans que l’on précise toujours qu’elle est extraite d’une conférence prononcée au Brésil en 1954 par Miguel Torga (1907-1995). Souvent simplement nommé « Torga », l’écrivain engagé contre la dictature de Salazar est surtout connu comme diariste, poète et auteur de contes et nouvelles. Si son œuvre est largement traduite et dépasse l’espace national et le siècle qui l’ont vu naître, son écriture dramatique est négligée par les spécialistes qui abordent ses textes à l’international. Cet ouvrage est la première étude approfondie qui se consacre au théâtre de Miguel Torga, quatre pièces écrites durant les années 1940 (Terra Firme, Mar, O Paraíso et Sinfonia, dont les trois premières seulement sont disponibles) auxquelles pour l’instant seules quelques brèves publications ont été consacrées.
Le dialogue avec ce théâtre semblait inassouvi et on propose ici de le reprendre selon la méthodologie de Michel Vinaver afin d’y aborder, au plus près, la parole théâtrale et d’en saisir les soubassements. Après une « lecture moléculaire », suivie d’une « lecture d’ensemble » d’extraits présentés en version bilingue, l’œuvre dramatique est mise en contexte avec son époque politique, sociale et théâtrale. L’opposition de Miguel Torga au régime salazariste, qui lui ôte la liberté de penser et d’écrire, se manifeste de façon détournée dans son théâtre. Mais on verra combien ses personnages sont porteurs de réverbérations protestataires inavouables en apparence. Aborder cet écrivain implique de réfléchir sur l’engagement en littérature et plus précisément sur celui d’un artiste qui a dû subir les foudres du pouvoir coercitif de l’État Nouveau portugais.
Peter Lang / Bern, Berlin, Bruxelles, New York, Oxford, Warszawa, Wien, 2018. 277 p., 13 ill.
Collection Dramaturgies
ISBN : 978-2-8076-0530-5
Pour plus d'informations, voir le site de l'éditeur.
Le dialogue avec ce théâtre semblait inassouvi et on propose ici de le reprendre selon la méthodologie de Michel Vinaver afin d’y aborder, au plus près, la parole théâtrale et d’en saisir les soubassements. Après une « lecture moléculaire », suivie d’une « lecture d’ensemble » d’extraits présentés en version bilingue, l’œuvre dramatique est mise en contexte avec son époque politique, sociale et théâtrale. L’opposition de Miguel Torga au régime salazariste, qui lui ôte la liberté de penser et d’écrire, se manifeste de façon détournée dans son théâtre. Mais on verra combien ses personnages sont porteurs de réverbérations protestataires inavouables en apparence. Aborder cet écrivain implique de réfléchir sur l’engagement en littérature et plus précisément sur celui d’un artiste qui a dû subir les foudres du pouvoir coercitif de l’État Nouveau portugais.
Peter Lang / Bern, Berlin, Bruxelles, New York, Oxford, Warszawa, Wien, 2018. 277 p., 13 ill.
Collection Dramaturgies
ISBN : 978-2-8076-0530-5
Pour plus d'informations, voir le site de l'éditeur.
- Graça Dos Santos est professeure à l’Université de Paris Nanterre, Directrice du Centre de recherches interdisciplinaires sur le monde lusophone (CRILUS- EA Etudes Romanes). Ses travaux de recherche portent sur le Spectacle vivant 19e-21e siècles, Portugal, Brésil, France, l'Histoire culturelle en Europe et Amérique latine : transferts culturels ; mémoire des dictatures, post-dictatorial, la représentations du corps et le Théâtre et l'enseignement
Mis à jour le 29 janvier 2019