Publié le 3 octobre 2017–Mis à jour le 16 juillet 2018
Rencontre avec l'auteure Guiomar de Grammont à l'occasion de la parution de la traduction de son livre en français, "Les ombres de l'Araguaia" aux éditions Métailié. Elle est organisée par le CRILUS (Centre de Recherches Interdisciplinaires sur le monde LUSophone - EA 369 - Études Romanes) de l'Université Paris Nanterre
Date(s)
le 17 octobre 2017
11h00
Lieu(x)
Bâtiment Ida Maier (V)
UFR LCE Amphitéâtre Robert Merle
Descriptif :
Ni vivant ni mort, Leonardo a disparu. Il avait 20 ans et voulait changer le monde, une dictature impitoyable dominait le Brésil. Pour Sofia, sa petite sœur, il était un dieu. Les années ont passé et le vide ne s’est pas comblé. Le père est mort, la mère s’est enfermée dans son chagrin et Sofia, étouffée par cette absence, part à la recherche du disparu.
Au cours d’une enquête, qui l’amène sur les chemins de la clandestinité révolutionnaire en lutte contre la dictature, un ami lui fait parvenir un cahier étrange. Il raconte à deux voix une forêt amazonienne à la fois magnifique et mortelle ainsi qu’une vie quotidienne éprouvante dans l’Araguaia, région d’Amazonie choisie dans les années 70 par un groupe d’étudiants utopistes pour créer une guérilla de libération des paysans. Ils étaient une soixantaine, on envoya 10 000 soldats pour les combattre. Il y eut peu de rescapés.
D’où vient ce carnet, pourquoi tant de mystères sur son origine ? Qui a écrit ce récit déchirant, pourquoi deux écritures mêlées ? Qui l’a fait remettre à Sofia ? Que cache le silence de sa mère ?
Avec une grande énergie dramatique, dans une langue sèche et concise, Guiomar de Grammont écrit un beau texte émouvant qui interroge le passé d’un pays qui se veut sans mémoire.
Titre original : Palavras Cruzadas Prix National Pen Club du Brésil - 2017
Biographie :
Guiomar de Grammont est née à Ouro Preto où elle enseigne à l’université. Elle y a créé le Forum des Lettres. Elle est l’auteur d’un essai sur le sculpteur baroque Aleijadinho. Elle a reçu le prix Casa de las Américas pour un de ses recueils de nouvelles. Elle est traduite en français pour la première fois.