PAUVRETÉ, PERFORMANCE, ÉDUCATION

Ce symposium est l'un des événements ouverts du Réseau international d'études sur la présence, un collectif qui rassemble environ 35 chercheurs et chercheuses, issus de 22 groupes de recherche dans 18 universités de 6 pays (Angola, Argentine, Brésil, France, Mozambique et Portugal). Le réseau est coordonné par le professeur Gilberto Icle (Université fédérale de Rio Grande do Sul, Brésil) et financé par le Conseil national du développement scientifique et technologique (CNPq), le ministère brésilien des Sciences et Technologies et la Fondation d'aide à la recherche de l'État de Rio Grande do Sul (Fapergs, Brésil). Le réseau fonctionne depuis 2013, regroupant diverses recherches qui favorisent les discussions croisées et produisent des connaissances partagées. Plus précisément, depuis 2020, dans sa troisième phase, il se consacre au thème de la pauvreté et de la performance et vise à analyser l'impact des performances (artistiques, culturelles, sociales, etc.) sur la vie des personnes en situation de pauvreté, en cherchant à soutenir de nouvelles politiques de lutte contre la pauvreté.

Cet événement vise à discuter des questions liées à ces impacts, leurs conséquences et leurs paradoxes, en réfléchissant à la manière dont les personnes en situation de pauvreté s'impliquent dans des performances artistiques, culturelles et sociales ; que font-elles dans leurs performances quotidiennes ? Comment vivent-elles ? Les personnes pauvres dansent, chantent, jouent des instruments et, malgré leur pauvreté (ce qui ne vaut pas pour la misère), continuent à participer à des fêtes, des processions, des rituels, des spectacles. Comment comprendre ces comportements ? Et que font ces performances pour les gens ? Quel est leur impact sur la pauvreté ? Comment contribuent-elles à soulager les souffrances ? Comment représentent-elles, illustrent-elles, reconfigurent-elles la compréhension que ces acteurs sociaux ont de leur propre vie ? 

De la même manière, il s'agit de penser que, même si de nombreuses recherches dans le domaine des arts se consacrent au travail avec des participants en situation de pauvreté, les termes pauvreté, pauvre ou situation de pauvreté sont rarement utilisés pour décrire la situation de ces personnes. Il s'agit d'une manière singulière, d'une part, d'éviter le poids que porte le mot pauvreté, compte tenu, par exemple, des représentations néolibérales qui le relient à l'échec individuel ; d'autre part, de maintenir l’effacement causé par cette conception néolibérale qui insiste pour aseptiser les recherches, c'est-à-dire faire oublier le contexte et les difficultés dans lesquels vivent certains groupes.
Ainsi, ce symposium vise à mettre sur la table cette discussion : quelles sont les relations entre la recherche dans les arts, en particulier dans les arts de la scène, et les questions relatives à la pauvreté ? Comment les contextes de pauvreté sont-ils représentés ? Comment les personnes en situation de pauvreté sont-elles éthiquement impliquées dans la recherche ? Comment les performances, les scènes, les pratiques théâtrales sont-elles liées aux contextes de pauvreté ? Comment sont les publics en situation de pauvreté ? Comment les personnes en situation de pauvreté chantent-elles, dansent-elles, jouent-elles, agissent-elles, s'amusent-elles ? Comment les personnes en situation de pauvreté interagissent-elles en tant que public dans les théâtres, les spectacles de danse et les activités artistiques ? Les performances, les arts de la scène et les arts en général ont-ils un impact sur la vie des personnes vivant dans la pauvreté ? De quelle manière ?

Les informations, publications, vidéos et autres ressources du réseau sont accessibles sur le site : Pobreza e performance

Le programme est téléchargeable en pièce jointe