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Colloque international " L'Asie portugaise : des arts et des lettres "

Publié le 16 mai 2017 Mis à jour le 16 juillet 2018

Colloque international co-organisé par le CRILUS (Centre de Recherches Interdisciplinaires sur le monde LUSophone) - EA 369 Études Romanes de l'Université Paris Nanterre, l'Université Paris-Sorbonne et la Maison du Portugal - Université Paris 8, en collaboration avec la Fondation Calouste Gulbenkian. Il porte sur le thème suivant : " L'Asie portugaise : des arts et des lettres "

Date(s)

du 1 juin 2017 au 2 juin 2017

Lieu(x)
Jeudi 1er juin 2017
Fondation Calouste Gulbenkian
39, bd de la Tour-Maubourg 75007 Paris
De 9h15 à 17h30

Vendredi 2 juin 2017
Université Paris-Sorbonne, Salle J636
17, rue de la Sorbonne 75005 Paris
De 9h00 à 18h00

Descriptif :


Lorsque Vasco da Gama débarque à Calicut, en 1498, débute la grande aventure des Portugais en Asie. La ville indienne de Goa, conquise par Afonso de Albuquerque en 1510, devient la capitale de l’Estado da Índia, un Empire que les « barons signalés », magnifiés par Camões, vont construire en moins d’un siècle. Après la conquête de Malaca en 1511, la route vers des contrées plus lointaines est ouverte ; la Chine tout d’abord, puis les îles du Pacifique et le Japon finalement, où l’hyperbolique Fernão Mendes Pinto dit être arrivé en 1541, dans son fameux ouvrage Pérégrination (1614), véritable best-seller du XVIe siècle. Le regard émerveillé et fasciné de Pinto n’est que le reflet métonymique de celui des Portugais face à ces mondes nouveaux dont ils vont donner la véritable dimension à une Europe conquérante. Les épices, porcelaines, soiries, pierres précieuses et objets exotiques rapportés par les caravelles et gallions effacent d’un trait les brumes oniriques entourant l’Asie mythique, plus si lointaine et finalement bien concrète.
Goa devient, en 1530, la capitale de cet Empire, point névralgique du commerce entre l’Asie et l’Europe, mais aussi point de départ pour d’autre conquêtes, plus spirituelles. C’est à partir de cette « nouvelle Rome » que le Catholicisme pénètre dans les contrées le plus reculées, du Tibet à Timor. Et si la rencontre entre les Européens et les peuples autochtones marque les esprits de part et d’autre, le choc des religions également.

De ces rencontres, pacifiques ou belliqueuses, spirituelles et commerciales, va naître une représentation de l’Autre, aussi bien en Europe qu’en Asie. Il s’agira, dans ce colloque, de voir en images, dans un regard croisé, la représentation de l’altérité et le choc des civilisations. En effet, de par leur présence, leurs moeurs et coutumes, ou l’imposition forcée ou non du Catholicisme, les Portugais vont fournir à l’Asie – et en importer aussi – de nouvelles images, un imaginaire et une esthétique autres, d’où naissent des formes artistiques hybrides, à mi chemin entre l’Asie et l’Occident, des ‘‘arts luso-asiatiques’’ que l’État Nouveau en mal d’Empire s’empressera de cataloguer et célébrer pour des raisons plus politiques que patrimoniales.
 

Organisateurs :


  • Mme. Edith Parlier (Université Paris-Sorbonne)
  • M. Antoine Gournay (Université Paris-Sorbonne)
  • M. José Manuel Esteves (Université Paris Nanterre)
  • Graça dos Santos (Université Paris Nanterre)
  • Mme. Ana Paixão (Maison du Portugal)
  • Mme. Maria Araújo da Silva (Université Paris-Sorbonne)
  • M. Fernando Curopos (Université Paris-Sorbonne)

Retrouvez l'affiche et le programme en pièces jointes
Partenaires :

Mis à jour le 16 juillet 2018