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Appel à communications - Colloque International "Voir / Revoir. Revenir sur les traces, définir le présent : La Péninsule Ibérique après les dictatures"

Publié le 25 février 2018 Mis à jour le 2 octobre 2018

Appel à communications pour le colloque international "Voir / Revoir. Revenir sur les traces, définir le présent : La Péninsule Ibérique après les dictatures" qui aura lieu du 04 au 06 octobre 2018. Il est organisé par l’université Paris Nanterre (EA Études Romanes 369 / CRILUS, CRIIA, Chaire Lindley Cintra) et Lectorat de Camões, I.P. de l’université Paris 8, dans le cadre du projet UPL « Les espaces-temps de la contestation en Péninsule Ibérique », et Les « non lus » de la contestation en Péninsule Ibérique (Espagne, Portugal 1926- 2011) avec le CES (université de Coimbra) et en collaboration avec le CRIMIC (Université Paris 4 Sorbonne), en partenariat avec la Fondation Gulbenkian – Délégation en France et la Maison du Portugal – André de Gouveia (Paris / CIUP).

Date(s)

le 30 avril 2018

Date limite de contribution à l'appel à communications
Lieu(x)
 


Descriptif : 


Ce colloque s’inscrit dans le projet UPL « “ Les non lus " de la contestation en Péninsule Ibérique Espagne / Portugal 1926-2011 ». Par « non lu », nous entendons la documentation laissée de côté ou méconnue qui, une fois retrouvée, affecte les modes de connaissance des subjectivités du passé et leurs capacités d’action sur l’instant présent. Le propos est de récupérer et de repenser des corpus de textes ainsi que de discours et de pratiques sociales, « oubliés », « inédits », « non vus », qui font partie de l’histoire de la contestation dans les pays ibériques. Il s’agit de questionner les textes et discours anachroniques, auxquels d’autres temporalités rendent un sens qui ne put être reçu au moment de leur énonciation. Au terme de la période étudiée qui va de l’installation de l’« Estado novo » au Portugal en 1926 au phénomène des « Indignés » en 2011 en Espagne, l’histoire longue de la contestation permet une relecture critique des processus de construction de la citoyenneté démocratique en péninsule ibérique.

Dans une première rencontre consacrée au Portugal et à l’Italie, nous sommes revenus sur le passé dictatorial de pays affectés au XXe siècle par des pouvoirs coercitifs, donnant à voir la politisation et l’esthétisation de la photographie et de l’écriture. Tout en démêlant les images du pouvoir et le pouvoir des images, nous avons également analysé la relation entre les modèles politiques et les formes graphiques et avons abordé l'écriture publique en tant qu’instrument spécifique de l'hégémonie culturelle. Il s’agissait de reconsidérer les temps « encombrants » et de revenir sur un passé récent pour en décrypter au présent les traces souvent peu perceptibles et pourtant lancinantes.

Centré cette fois sur l’aire ibérique, le colloque se propose d’une part d’élargir le champ en abordant les divers domaines artistiques et disciplinaires (littérature, linguistique, arts plastiques et de la scène, cinéma mais aussi histoire de la culture, philosophie…). D’autre part, il s’agit de se pencher sur les mots et les idées utilisés pour dire une réalité en contexte passé et pourtant repris au présent, cités sans nouvelle définition. L’idéal serait d’utiliser des mots qui gardent quelque chose de l’Histoire pour que la mémoire ne se perde pas, mais qui veuillent dire de nouvelles choses pour une nouvelle réalité. Nous ne pouvons changer aujourd’hui la société comme on le faisait il y a 50 ou 100 ans. (Diogo Sardinha, 2015)

Comment utiliser aujourd’hui les concepts de temps dictatoriaux ? Comment citer les propos d’auteurs surveillés et dont la pensée était conditionnée par la censure et la peur ? Alors que la nécessité du « travail de mémoire » semble acquise, celle de la déconstruction plurivoque passe par le besoin d’une remise en contexte des mots et des idées, conditionnés par une réalité particulière, puis par de nouvelles approches de ces outils de pensée au présent. Revenir sur les traces pour définir le présent.


Le colloque aura lieu les 4, 5 octobre 2018, à l’Université Paris Nanterre, à la Fondation Gulbenkian – Délégation en France, le matin du 6 octobre sera consacré à une table-ronde à la Maison du Portugal – André de Gouveia (Paris / CIUP).


Comité d’organisation :

Graça Dos Santos, José Manuel Esteves, Gonçalo Cordeiro, Lina Iglesias, Eurydice da Silva, Ana Isabel de Freitas, Anne-Laure Feuillastre, Fernando Curopos, Maria Araújo da Silva, Ana Paixão.

Comité scientifique :

Graça Dos Santos, Zoraida Carandell, Catherine Heymann, Helena Carreira, Fernando Curopos, Margarida Calafate Ribeiro, Walter Rossa, Maria João Brilhante, Paula André, Régis Salado.

Un récapitulatif de l'appel à communication se trouve en pièce jointe. 

Partenaires :

Mis à jour le 02 octobre 2018